L’accessibilité numérique handicap : Quels sont les différents déficits ? 

juillet 19, 2023
L’accessibilité numérique handicap : Quels sont les différents déficits ? 
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L’accessibilité numérique handicap : Quels sont les différents déficits ?

L’accessibilité numérique handicap revêt une importance capitale pour garantir l’inclusion des personnes en situation de handicap dans la sphère numérique. Ces individus font face à différents types de déficits qui peuvent impacter leur expérience en ligne de manière significative. En effet, différents types de déficits peuvent rendre l’expérience en ligne difficile voire impossible pour de nombreuses personnes. Dans ce contexte, il est essentiel de comprendre les déficits visuels, moteurs, intellectuels et temporaires auxquels sont confrontés certains individus. Ces déficits, qui touchent des millions de personnes en France et dans le monde, nécessitent des solutions et des adaptations spécifiques pour rendre les produits numériques éco-conçu et accessibles à tous. Dans cet article, nous explorerons les différents déficits et leurs implications en matière d’accessibilité numérique, mettant en évidence l’importance de concevoir des solutions inclusives qui favorisent l’égalité des chances et la participation de tous dans l’univers numérique.

Sommaire

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Le déficit visuel

Le déficit visuel représente un défi majeur en matière d’accessibilité numérique handicap, touchant un nombre considérable de personnes à la fois en France et à l’échelle mondiale. Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé, environ 7 millions de personnes en France, soit près de 10,5% de la population, vivent avec un déficit visuel. À l’échelle mondiale, ce chiffre atteint environ 285 millions de personnes, soit environ 3,7% de la population mondiale.

 

Le spectre du déficit visuel englobe une variété de conditions, chacune ayant des implications différentes sur la vision des personnes concernées. Les personnes aveugles, qui ne perçoivent aucune lumière, en font partie. Les malvoyants profonds, quant à eux, ont une vision limitée à la distinction des silhouettes. Les malvoyants moyens rencontrent des difficultés pour distinguer un visage à une distance de 4 mètres ou pour lire. 

De plus, environ 2,75 millions de personnes en France, soit 4% de la population, souffrent de daltonisme. Le daltonisme se manifeste sous différentes formes, notamment l’achromatopsie (absence totale de perception des couleurs), le dichromatisme (perception limitée à deux couleurs primaires) et le trichromatisme anormal (perception de trois couleurs, mais avec une intensité inhabituelle). 

Heureusement, les avancées technologiques offrent des solutions pour compenser ces déficits visuels et améliorer l’accessibilité numérique. Des outils tels que les lecteurs d’écran permettent de transformer le contenu affiché en voix pour faciliter sa compréhension par les personnes malvoyantes. Les modes de contraste élevé, qui ajustent les couleurs et les contrastes sur les écrans, peuvent améliorer la lisibilité pour les malvoyants. Les plages braille offrent une représentation tactile des informations affichées à l’écran, tandis que les outils de reconnaissance vocale permettent aux utilisateurs de contrôler les dispositifs et de naviguer sur Internet par le biais de commandes vocales.

Le déficit moteur

Le déficit moteur représente un défi de taille en termes d’accessibilité web, touchant un nombre important de personnes en France et dans le monde. En France, environ 3 millions d’individus, soit près de 4,5% de la population, sont confrontés à des limitations motrices. À l’échelle mondiale, ce chiffre atteint près d’un milliard de personnes, soit environ 13% de la population mondiale. 

Les personnes atteintes de déficits moteurs se trouvent face à des difficultés spécifiques lorsqu’elles interagissent avec des environnements numériques inadaptés. Ces déficits moteurs peuvent être causés par des pathologies graves telles que la tétraplégie, qui affecte la mobilité des quatre membres, ou encore par l’infirmité motrice cérébrale, un trouble du mouvement dû à des lésions cérébrales précoces. 

Dans leur expérience en ligne, les individus atteints de déficits moteurs peuvent se heurter à des obstacles considérables tels que : les interfaces et les dispositifs numériques peu accessibles peuvent rendre difficile, voire impossible, l’utilisation des fonctionnalités, la saisie de texte, la navigation et l’interaction avec les contenus en ligne. Les gestes et les mouvements précis nécessaires pour interagir avec les interfaces tactiles peuvent être particulièrement difficiles pour ceux ayant des déficits moteurs sévères. 

Pour remédier à ces obstacles, il faut de mettre en place des solutions d’accessibilité numérique adaptées aux déficits moteurs. Cela peut impliquer l’utilisation de dispositifs d’assistance tels que les dispositifs de pointage alternatifs, les commandes vocales ou les interfaces adaptatives. Des ajustements spécifiques peuvent également être apportés aux interfaces, tels que l’augmentation de la taille des boutons ou la simplification des actions nécessaires. Il est primordial de concevoir des interfaces et des applications avec une approche centrée sur l’utilisateur, en tenant compte des besoins et des contraintes des personnes atteintes de déficits moteurs.

Le déficit intellectuel

Le déficit intellectuel est un défi majeur en matière d’accessibilité numérique, affectant un nombre important de personnes en France et dans le monde. En France, environ 12 millions de personnes, soit environ 18% de la population, sont touchées par des handicaps mentaux, tandis qu’à l’échelle mondiale, ce chiffre atteint environ 1,1 milliard de personnes, soit environ 14,4% de la population mondiale.

La dyslexie est une condition courante qui affecte entre 5 et 10% de la population mondiale. Elle se caractérise par des difficultés à lire et à comprendre l’écrit. L’autisme, quant à lui, touche environ 1 personne sur 160 dans le monde, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé. Les personnes atteintes d’autisme peuvent éprouver des difficultés dans les domaines de la communication, de l’interaction sociale et de la flexibilité comportementale. Les troubles de l’attention, tels que le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), affectent environ 5% des enfants et 2,5% des adultes à l’échelle mondiale en 2021.

Les personnes qui présentent ces déficits intellectuels peuvent se heurter à des obstacles lorsqu’elles cherchent à accéder et à interagir avec des contenus numériques. Les interfaces complexes, la densité des informations affichées, les instructions ambiguës ou la nécessité de traiter rapidement les informations peuvent représenter des défis supplémentaires.

C’est pourquoi il faut concevoir des produits numériques qui prennent en compte ces besoins spécifiques en proposant des fonctionnalités adaptées et des options de personnalisation. Cela peut inclure l’utilisation de polices de caractères facilement lisibles, l’ajout de supports visuels supplémentaires pour faciliter la compréhension, la formulation d’instructions claires et concises, ainsi que des adaptations pour favoriser la concentration et la gestion du temps.

Le déficit temporaire

Les handicaps temporaires, causés par des blessures ou des maladies de courte ou longue durée, doivent également être pris en compte lorsqu’il s’agit d’accessibilité numérique. Environ 15 millions de personnes en France, soit environ 22,5% de la population, sont touchées par ces handicaps temporaires. À l’échelle mondiale, ce chiffre atteint environ 2,1 milliards de personnes, soit environ 27,6% de la population mondiale, qui connaissent à un moment donné une situation de handicap temporaire.

Afin de garantir l’inclusion et l’équité pour l’ensemble de la population, il faut de concevoir des produits numériques accessibles non seulement pour les personnes en situation de handicap permanent, mais également pour celles qui rencontrent des obstacles temporaires ou contextuels. Que ce soit en raison d’une blessure temporaire ou d’une maladie passagère, ces individus peuvent se retrouver momentanément dans une situation de handicap, nécessitant ainsi des adaptations pour accéder aux contenus numériques.

En offrant des solutions d’accessibilité adaptées à tous les types de handicap, les concepteurs et les développeurs contribuent à créer un environnement numérique plus inclusif et équitable. Cela implique de prendre en compte plusieurs aspects, tels que la facilité de navigation, l’adaptation des interfaces et la compatibilité avec les dispositifs d’assistance temporaires tels que la loupe d’écran, le clavier virtuel ou le lecteur d’écran. De plus, il est important de fournir des options de personnalisation afin de répondre aux besoins spécifiques des personnes en situation de handicap temporaire, qu’il s’agisse d’une blessure physique, de problèmes de vision temporaires, de problèmes d’audition temporaires ou d’un handicap temporaire lié à la cognition.

Conclusion

En prenant en considération ces aspects et en mettant en œuvre des mesures d’accessibilité appropriées, les concepteurs et les développeurs jouent un rôle clé dans la construction d’un environnement numérique inclusif, où chacun peut accéder et utiliser les contenus numériques de manière équitable, indépendamment de son handicap, qu’il soit permanent ou temporaire.